Retour sur notre première année d'expatriation - Part 1

Hello!!!!

Aujourd'hui j'aimerais faire un petit retour avec vous sur cette année d'expatriation. Le 5 juillet, ça a fait un an que nous sommes arrivés à La Réunion. Je tenais vraiment à faire un article sur le blog à ce sujet. Mais je voulais le penser, le mûrir avant de me lancer. Tout un tas de questions me persécutaient. Par où commencer? Que dire? Comment aborder certains points qui pouvaient être sensibles pour certaines personnes qui liraient l'article? Devais-je tout vous raconter? Aller à l'essentiel?

Finalement, je n'ai pas trouvé de réponses à ces questions...Mais je me lance quand même. Donc me voilà prête à vous parler de cette année + trois mois qui vient de s'écouler.

J'entends souvent dire, quand on dit aux gens qu'on vit à La Réunion, "oh comme j'aimerais avoir le courage"... Je ne crois pas que ce (ne) soit (qu')une question de courage. Je pense qu'il y a d'abord ce qu'on attend dans la vie...de sa vie. Et là, et bien somme toute est de constater que nous sommes tous différents. Certains ne se verraient pas partir loin de leurs parents et amis, d'autres ne voudraient pas trouver un autre boulot. Puis certains sont prêts à changer de pays, de langue, de système, de culture. Nous on a changé d'hémisphère, mais pour rester dans le même pays, avec la même langue et des codes sociaux se rapprochant, mais une nouvelle culture riche en enseignement.

La deuxième réaction des gens est souvent: "ah c'est pour le boulot". Ben non... C'était pour nos vies, notre vie. Ah oui, je suis pas partie seule mais avec mon chéri! J'admire les gens qui partent seuls d'ailleurs!!! Donc, comme je disais nous ne sommes pas partis pour des raisons professionnelles. Nos situations en métropole, quoique la mienne précaire à cumuler les CDD dans la fonction publique hospitalière, étaient toutefois assez confortables. Ce qui s'est passé, en résumé... On cherchait un appartement autre que mon studio de 25m2, et s'installer dans une grande ville telle que Marseille pour y construire notre vie de couple, et tout ce que cela implique quand on a entre 25 et 30 ans, ne nous emballait pas trop. On s'est mis à réfléchir à d'autres horizons environnants notre chère ville natale, quand mon homme m'a dit le plus naturellement du monde "quitte à partir, que ce soit à 8h de voiture ou à 8h d'avion autant partir loin". Ah oui, vu ainsi il aurait pu me vendre la lune! ;) ! La Réunion s'est imposée pour 2 raisons:

- Il y avait des amis qui pouvaient nous accueillir le temps nécessaire à notre installation, ce qui n'est pas négligeable et qui a été adorable de leur part.

- Et le choc "culturel" ne serait pas trop important, surtout pour moi, vraie citadine que j'étais. Il me voyait mal à Mayotte, ou en Nouvelle Calédonie (où il a vécu), ou en Papouasie... Tu comprends ce que je veux dire oh toi lectrice accro à ton shopping, tes chaussures, Zara, Kiko, Sephora et tutti quanti! Bon ben arrivé sur place il n'y a ni Zara, ni Kiko, ni Sephora (ils ne livrent pas non plus) et j'avais du me débarrasser de presque 30 paires de chaussures qui ne pouvaient faire le voyage avec nous... Mais y'a Promod, Camaieu, Mango, Maison du monde (quoiqu'un peu loin de chez moi)... C'est déjà pas mal non?

Voilà donc mon premier choc... Perte totale de repères. Très superficiels dit comme ça, mais quand on a ses habitudes, ses manies, et bien il est plus difficile qu'on ne le croit de s'en débarrasser. Quand on sait qu'on trouvera le pantalon parfait dans telle boutique et que celle-ci n'existe pas là où on est et bien...excusez moi du terme mais on se sent couillonne et terriblement isolée... Ça c'est l'histoire de quelques mois, 3 maxi, avec de temps en temps des rechutes... Mais accompagné d'une grande découverte: sur mon île là, à 10000 kms de la métropole, 11h d'avion, et bien je n'ai pas besoin d'aller faire les boutiques toutes les semaines!! J'imagine mon banquier soupirer de soulagement en ne voyant plus s'afficher mes dépenses sur son écran! Pour ma défense à Marseille je bossais juste à côté d'un centre commercial...alors c'était pas de ma faute. J'ai donc appris à faire des achats utiles, moi l'acheteuse compulsive qui pouvait retrouver trois mois après un haut jamais mis, neuf donc, et qu'elle ne mettrait certainement jamais! Et j'ai nettement réduit mon nombre de chaussures aussi!

Alors pourquoi ce revirement de situation? Parce que je vous rassure ici aussi, à La Réunion, il y a des shopping addict... Petite pensée à mes supers copines d'amour!!!

Je vous laisse méditer avec ça. Je pense que cet article va s'écrire en plusieurs fois...vous voyez le genre "La suite au prochain épisode". Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de choses à dire. Des choses que je peux dire aussi légèrement que ce que j'ai fait là, dans cette petite longue introduction. Mais aussi des moments plus difficiles qui font parti intégrante de l'expérience d'expatriation et qu'il serait malhonnête de vous cacher... Je vous laisse donc avec un magnifique "LA SUITE AU PROCHAIN EPISODE"

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